jeudi 17 décembre 2009

Nous sommes tous des conquérants.

Visiter les toilettes du collège pour collaborer à un article : une activité que je n'ai pas pu flusher.

http://lagarnotte.blogspot.com/2009/12/la-conquete-du-trone.html

mardi 24 novembre 2009

Lecteurs et lectrices avides de nouveauté (s'il y en a...), je vous en prie, ne désespérez pas! J'ai bien trop aimé mon expérience de blog pour vous laisser tomber comme ça;.

jeudi 12 novembre 2009

Chronique sur la vie, parce que la A(H1N1) ne m’a pas encore eue...

Tu parles d’un titre!

Je sais, en matière d’originalité, ce n’est pas ce qu’on a vu de mieux. Mais qu’est-ce que vous voulez, ce titre-là me suit depuis le début de la semaine et refuse de me lâcher.

Je ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs. Probablement à cause de cette satanée grippe qui va bientôt nous rendre tous débiles. Même si je m’efforce à lui démontrer une indifférence glaciale, moi, quand je pense à cette pandémie j’ai sûrement quelque chose qui me flotte au dessus de la tête. Un gros point d’interrogation, oui.

Il peut avoir autant de significations au mot vie qu’il y a d’âmes humaines sur le globe, mais des fois, j’ai l’impression qu’on est plusieurs à oublier ce que ça veut dire. Que l’emballage nous importe plus que ce qu’il y a à l’intérieur. Et souvent, c’est du suremballage.

Il y a aussi sur- comme dans…

SURPROTECTION. Terrifiés à l’idée de voir notre petit corps flancher, on est morts de peur si par malheur on entend ces mots qui finissent en -ie : maladie, allergie, épidémie, bactérie... On ne prend pas de chance alors, vite, avant qu’il soit trop tard, on vaccine, on met un casque et une armure et on enrobe le tout d’une bonne dose de Purell.

SURFACE. Un corps en santé, pour plusieurs, ce n’est pas encore assez. Il faut cultiver notre body. Quittes à le détruire et le reconstruire après pour exhiber enfin une physionomie digne d’un dieu grec ou de Ken et Barbie. Et comme la nudité n’est pas dans nos habitudes et que notre climat ne nous permet pas de jouir de la vie en tenue d’Êve, il faut aussi songer à se mettre quelque chose sur le dos. Et ça doit être beau.

SURCONSOMMATION. Puis il y a aussi toute cette bouffe qu’on ingère. On mange comme on achète : toujours dans l’excès, comme si, d’un jour à l’autre, on devait faire face à une terrible famine ou une crise économique. On provisionne, on pense à plus tard, on remplit le petit cochon. Ça ne sert à rien de penser à maintenant car, de toute façon, c’est l’avenir qui est incertain.

Des sur-, il y en aurait eut beaucoup d’autres…

Ce qui est terrible dans tout ça, c’est qu’on devient esclave du trop qu’on génère. Parce que plus on en fait, plus on sent qu’on a besoin d’en faire. On doit fournir à combler les besoins toujours plus grands et nombreux qu’on s’est nous-mêmes créés.

Oui, on veut rester en vie. Oui, on veut en profiter. Mais comment allons-nous y parvenir si notre existence est enterrée sous un tas de gugusses? À la place de passer notre temps à en mettre et en mettre pour finalement avoir l’air de, pourquoi est-ce qu’on n’essaierait pas juste d’être?

***

Une victime.
La simplicité volontaire semblerait la solution idéale, mais je dois dire que l’appliquer serait une toute autre chose. J’ai grandi dans un milieu qui m’a présenté une certaine idée de ce qu’est la vie. Certains éléments ne me sont aucunement nécessaires, j’en conviens, mais ce n’est cependant pas aisé de se départir des choses auxquelles on se sent profondément lié. Si on me les enlevait, ce serait l’équivalent d’une amputation.

Tant bien que mal, je fais des efforts pour vivre la vie d’une façon presque primitive. De goûter chaque moment, chaque bouchée sans penser à la prochaine qui s’en vient. J’essaie, mais j’échoue souvent. Et pour continuer, je m’accroche à ce que me répétais mon père :

Moment présent, Marie!
595 mots

jeudi 29 octobre 2009

"Un p'tit chum?"

Préparez vos ripostes, vos insultes ou vos yeux grands comme ça. Ça va fesser.

Bon, j’y vais.

J’ai écouté Occupation Double.

Fiou! C’est fait. Pas facile d’annoncer ça à des gens passionnés d’art, armés jusqu’aux dents et prêts à vous sauter dessus à la première occasion. C’est même presque suicidaire. Allez-y! Vous pouvez shooter. Mais moi, je vais répliquer avec une phrase qui a marqué mon enfance.

Il faut toujours goûter avant de dire que c’est pas bon.

Le but de cette chronique n’est pas de vous exprimer mon opinion quant à la qualité et la pertinence de cette émission de télé. Alors, on se contente de retenir que j’ai écouté Occupation Double, point. On peut continuer?

L’affaire, c’est que ça me fait peur, voyez-vous. Le poil me lève sur les bras juste à penser que ce jeu-là reflète trop bien notre réalité, la vraie. Est-ce que c’est ça qui nous arrive? On veut tellement se caser qu’on trouve le moins pire du tas et on en fait notre « coup de cœur » ?

Je ne sais pas pour vous, mais moi, en tant que célibataire (avis aux intéressés… c’est une blague, voyons!), j’ai souvent l’impression qu’on veut me faire sentir qu’il me manque quelque chose. Une douce moitié, peut-être? Comme si, en étant seule, j’avais un bout en moins!

Je ne suis probablement pas la seule que la parenté bombarde de : Pis, un p’tit chum ? La plupart du temps, c’est un non timide qui suit l’inévitable question. J’ai quelque chose à me reprocher? À mon avis, non. Peut-être que je devrais…? Une chose est sûre, elle ne sait pas quoi vous dire, la parenté, quand la réponse est négative. Elle vous fait des yeux désolés qui sont sensés vous rassurer pour l’avenir, vous dire que le p’tit chum, ça s’en vient. Devant l’empressement des matantes, j’en viens presqu’à me trouver étrange, curieusement différente en tout cas, de ne pas chercher l’âme sœur plus que ça.

Ce qui me fait peur et me dégoûte aussi, c’est que le p’tit chum ou la p’tite blonde, selon le cas, fait souvent office de beau bibelot : c’est cute, ça se traîne bien dans les partys de famille. Pire encore, on expose le couple comme un trophée. Un trophée de chasse? Pas tellement. De réussite sociale, plutôt. Il est bien vu et très in cette saison, le couple. On le porte comme de la haute couture : le nez bien haut et l’air pincé pour prouver qu’on a réussi. Car, aujourd’hui, c’est véritablement un but, une quête ultime, que de trouver enfin LA personne qui nous convient. Est-ce que c’est parce nous avons besoin de nous faire rassurer sur notre propre compte que nous recherchons quelqu’un qui va voir en nous des qualités? Par insécurité, par égoïsme? Je sais, c’est un peu épeurant. Ça donne le goût de retourner dans ses contes de fées où ils finissent heureux et ont tout plein d’enfants.

Non, je n’ai rien contre le couple lui-même, mais j’en ai contre la façon dont on le perçoit. Contre son image occupation-doublée. Il me semble que si Guillaume frenche Noémie, Sophie et Marie-Ève dans la même soirée (sans exagérer…), ça banalise un peu le geste. Le couple n’est plus quelque chose de spécial.

J’ai l’air désespéré, hein? Ne vous inquiétez pas, je ne le suis pas encore assez pour que vous voyez une petite rousse en train de se brosser les dents dans votre écran.

575 mots

jeudi 15 octobre 2009

Gare aux livres

6 octobre, cours de français. L’enseignant pige dans un sac en plastique IGA où la classe flotte en un nuage de bouts de papiers avec des noms dessus.

Un à un, les élèves vont lui annoncer, avec un enthousiasme discutable, pour quel livre de sa liste ils ont opté (un nombre de pages réduit étant le principal critère de sélection), ainsi que la date qu’ils préfèrent pour faire l’exposé oral en question (la plus éloignée possible). Les amis, on appelle ça avoir du choix.

Eh bien, ça dépend pour qui.

Pigée en dernier, j’ai dû dire adieu au choix de date. Quant aux livres, j’en étais rendue au plan C. Inutile de vous dire qu’il n’y en avait pas vraiment, de plan C. J’ai parcouru de nouveau la liste, complètement prise au dépourvu, et j’ai retrouvé espoir quand j’ai reconnu le nom d’une auteure dont le recueil de nouvelles m’avait plu. Marie-Hélène Poitras. Il s’agissait de son roman Soudain le Minotaure.

Fière de ne m’en être pas trop mal tirée, j’informe l’enseignant de mon nouveau choix.

Prends pas ça.

QUOI? S’il est sur votre liste, ce foutu livre, pourquoi donc est-ce que je pourrais pas le lire? Bon, c’est pas sorti exactement comme ça, mais presque. Et puis, je n’allais quand même pas le laisser me refuser mon troisième choix aussi!

Choisis-en un autre. C’est dur comme livre. Des étudiantes sont venues me voir à mon bureau pour me dire qu’il les avait traumatisées.

Traumatisées? J’ai rassuré mon enseignant en lui disant que j’avais déjà lu Marie-Hélène Poitras, en lui offrant, en prime, un sourire ridiculement gigantesque. Ça a marché, je pense. En tout cas, il n’a rien rajouté et j’ai lu Soudain le Minotaure.

Je m’adresse à vous, ô chères étudiantes traumatisées. Oui, je dois admettre que c’est un livre difficile. Que le sujet (le viol) est difficile. Que la façon dont l’auteure en parle est difficile. Mais moi, personne ne m’a jamais dit que Soudain le Minotaure était un fait vécu. Et ça m’agace que vous n’ayez pas compris qu’il qu’on avait affaire à de la fiction. Aurait-il fallu l’écrire en caractères gras sur la couverture pour que vous le compreniez? Si c’était des martiens qui violaient les filles, c’aurait été évident, parce que c’est plutôt loin de la réalité. Mais quand l’auteur joue avec le réel et le tord juste assez pour qu’il ait encore l’air du réel, sans pourtant en être, on traumatise.

Et il a droit de faire ça, l’auteur. Il a le « pouvoir d’utiliser le réel comme il l’entend sans rendre de compte à personne », comme Marie-Hélène Poitras l’a déjà souligné ici. C’est son outil de travail, le réel. Un auteur peut nous amener où il veut pour qu’on comprenne son message. Quand il réussit son coup, on n’y voit que du feu, on croit que l’histoire pourrait être vraie et on se fâche parce qu’on y a cru. C’est justement ce qui nous amène à réfléchir : considérer qu’une situation pourrait exister dans la « vraie vie ».

Là, vous allez me dire que les auteurs pourraient parler de sujets moins difficiles ou, du moins, le faire d’une façon plus douce. Ne me faites pas croire que si on vous parlait de petites fleurs et de papillons, mes chères étudiantes traumatisées, les livres auraient le même impact sur vos vies. Bien sûr que ça nous dérange de se faire pitcher des choses horribles en pleine figure, bien sûr, surtout quand on sent qu’elles pourraient se produire dans notre propre vie. Mais il y a une différence entre savoir qu’une chose est réellement arrivée et savoir qu’une chose pourrait être réelle.

Il ne s’agit pas non plus de prendre la fiction pour acquis et de jeter aux vidanges ce qui se trouve dans le roman sous prétexte que c’est juste de la fiction. Les thèmes d’un récit fictif sont souvent assez réels merci.

Les livres sont dangereux.
Alors soyez prudentes, étudiantes traumatisées, et armez-vous d’un peu d’esprit critique lors de votre prochaine lecture. Vous éviterez très certainement l’affreuse cicatrice que pourrait laisser la morsure d’un de vos bouquins.
687 mots

mardi 13 octobre 2009

Nous sommes loups et l'invisible violence



We are Wolves, vous connaissez?
Si l'électro-punk sonne bien dans vos oreilles, vous devriez noter à votre agenda le lancement du prochain album de ce trio montréalais les 15 et 16 octobre au National, à Montréal.

Je n'ai pas encore le disque en mains, mais si je me fie aux extraits disponibles sur la page Myspace du groupe, moi j'aime déja Invisible Violence.

Plus près de chez nous? We are Wolves fêtera l'Halloween à L'impérial dès 19h le 31 et jouera les Dj au Cercle à partir de 23h. Allez-y, si vous n'avez pas déjà promis à des copains que vous allez vous présenter à LEUR party...
Ou on se console en écoutant Paloma, ici.

jeudi 8 octobre 2009

En apéro

Bienvenue sur mon blogue.

Wow. Voilà une phrase que je n'avais encore jamais eu l'occasion de prononcer. C'est drôle. C'est excitant. Comme on dit, il y a une première fois à tout.

Vous avez probablement remarqué ici la présence d'une thématique "gustative". Je n'ai pas sorti ça du néant simplement pour satisfaire mon petit plaisir personnel. En fait, vous comprendrez vite que je me nourris de ce qui me fait vibrer, qui me fait vivre quoi. Je mange un peu de tout alors vous en trouverez sûrement pour votre compte. Si c'est un peu trop fade à mon goût, soyez sans crainte, vous le saurez. Et lorsque le besoin se fera ressentir, je vous en prie, manifestez-vous.

Ça vous va comme introduction?

On va dire que oui.

Veuillez noter que mon prochain message est déjà en train de mijoter.
Je vous appelerai quand ce sera prêt.

Prologue

Ce blogue est un travail scolaire. Si par un curieux hasard la lecture de ce blogue faisait naître en vous des idées malveillantes, GARE À VOUS, je mords.