mercredi 27 janvier 2010

Le grand retour

Zénifiée par mon séjour champêtre, plus sereine qu'un moine bouddhiste en méditation, c'est dans l'objectif de combattre la dépression pré-rentrée qui s'abat sur nous, les étudiants, que je me suis équipée d'un moral à tout casser et de shakras bien équilibrés.

Il est vrai qu'après avoir joyeusement brûlé son horaire et après s'être tenu pendant de nombreux jours à une assez grande distance de la damnée bâtisse, on avait presque oublié son existence. Mais comme un boomerang, on revient inévitablement se heurter, que dis-je, se fracasser contre ses murs de brique.

C'est à reculons et pris de hauts-le-cœur qu'on retourne à cette prison, ce dépotoir, cette maison des horreurs, cet abattoir... Il revient, en effet, à chacun la liberté de nommer affectueusement son établissement scolaire selon le degré de dégoût que ce dernier lui inspire.

Et une fois le pied mis à l'intérieur, oubliez-ça, there's no turning back, on s'enfonce pour quinze terribles semaines de râles et de grincements de dents. On rage, on crie contre ses ignobles gens qui bousculent notre rythme biologique en nous demandant une quantité de travail que pas même un dieu olympien n'en viendrait à bout.

Tenus en laisse, on tente de tenir jusqu'à la fin de la session, la langue à terre, étouffées sous une chaîne de montagne de travaux. Et on finit cernés jusqu'au nombril, le café étant le seul élixir qui maintienne notre pauvre carcasse amochée encore un peu en vie.

Enfin, j'exagère.

Je suis un de ces rares et curieux spécimens pour qui l'odeur de la rentrée a un parfum agréable.

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